En cas d’escalade persistante, il faut s’attendre à ce que les personnes d’Ukraine fuient principalement vers la Pologne, qui partage environ 500 kilomètres de frontière avec l’Ukraine. Les autres pays voisins se préparent également à accueillir des personnes en quête de protection. Les frontières au sein de l’Europe doivent rester ouvertes pour que le droit des réfugié-e-s soit respecté et que le droit d’asile soit garanti.
L’OSAR est d’avis que l’Europe doit s’engager de manière unie et avec le soutien de la Suisse en faveur de la population civile locale menacée par la guerre. L’OSAR exige que la Suisse se montre solidaire des pays de premier accueil dans le sens du partage des responsabilités et soit prête à accueillir de manière rapide et simple les personnes en quête de protection.
Depuis l’annexion de la Crimée par la Russie et le début de la guerre dans l’est de l’Ukraine en 2014, l’Ukraine compte déjà un million et demi de personnes déplacées à l’intérieur de son pays. L’analyse-pays de l’OSAR suit depuis lors en permanence les évolutions. Selon les estimations, jusqu’à cinq millions de personnes supplémentaires pourraient être déplacées en cas d’escalade persistante. Il est possible que les petites villes de l’ouest de l’Ukraine et de la Pologne soient soudainement confrontées à des centaines de milliers de personnes et aient besoin d’une assistance dans les domaines de la santé, de la nutrition, du logement, de l’éducation et de la sécurité. La Suisse doit donc participer aux actions humanitaires de l’UE et fournir une aide d’urgence sur place.
L’OSAR demande que la pression politique soit également augmentée avec l’aide de la Suisse et que le dialogue soit poursuivi pour que la Russie se retire d’Ukraine. Une désescalade de la situation, notamment pour la population civile, constituerait la meilleure solution.
Eliane Engeler
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