L’OSAR salue le maintien du statut de protection S, mais demande davantage de mesures d’intégration

L’OSAR salue la décision prise aujourd’hui par le Conseil fédéral relative au maintien du statut de protection S pour une année supplémentaire. Du point de vue de l’organisation, le statut S doit rester en vigueur tant que les conditions sont réunies, c’est-à-dire aussi longtemps qu’une importante menace générale, comme la guerre actuelle, existe. Selon l’OSAR, l’ensemble de l’Ukraine remplit toujours cette condition.

Le maintien d’un versement de 3000 francs par personne et par an pour promouvoir l’apprentissage de la langue est un pas dans la bonne direction. Cependant, les derniers mois ont montré que ce montant est loin d’être suffisant pour promouvoir efficacement l’intégration, l’autonomie et l’indépendance financière des personnes réfugiées. L’OSAR demande que les personnes bénéficiant du statut S n’aient pas uniquement accès à des cours de langue, mais que leur potentiel soit évalué et que d’autres mesures d’intégration telles que le job coaching, la formation et des programmes d’occupation pour les personnes sans activité lucrative leur soient proposées. Il n’est pas possible de savoir combien de temps la guerre en Ukraine va durer et il est absurde d’attendre avant de prendre ces mesures. L’OSAR appelle donc la Confédération à mettre à disposition les moyens financiers nécessaires.

L’intégration sur le marché du travail est particulièrement difficile pour les femmes ukrainiennes avec des enfants à charge. L’OSAR estime que l’offre de garde d’enfant devrait être élargie afin que les personnes réfugiées puissent bénéficier des cours de langue et des offres d’intégration et s’insérer rapidement dans le marché du travail.

Près de la moitié des personnes réfugiées d’Ukraine sont toujours hébergées dans des familles d’accueil. Ainsi, les familles d’accueil contribuent dans une large mesure à l’hébergement et à l’intégration sociale des personnes réfugiées depuis des mois. L’OSAR s’engage pour que les autorités continuent à les encadrer et à les soutenir. Dans la situation actuelle, l’engagement de la société civile est indispensable, mais loin d’être évident.