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NON à l’attaque frontale contre les droits humains

25 mai 2024

L’Organisation suisse d’aide aux réfugiés (OSAR) rejette catégoriquement l’initiative de l’UDC pour la protection des frontières, qui conduirait la Suisse à soutenir des régimes despotiques en extra-dant des personnes persécutées et en les livrant à un traitement cruel et inhumain. Elle remettrait ainsi en question des principes constitutionnels fondamentaux et le droit international contrai-gnant, une attaque frontale contre le droit suisse et international en matière d’asile. L’initiative est inconciliable avec la tradition humanitaire de la Suisse et est totalement irréalisable dans la pra-tique.

L’initiative populaire de l’UDC intitulĂ©e « Stop aux abus de l’asile ! (initiative pour la protection des frontières) Â» n’exige rien de moins que de tourner le dos aux principes de l’État de droit et aux obligations internationales, avec pour objectif d’entièrement vider le droit de l’asile de sa substance et de mettre fin Ă  la protection des personnes rĂ©fugiĂ©es. Elle remet ouvertement en question des principes constitutionnels fondamentaux et le droit international contraignant, notamment le principe de non-refoulement. Une attaque frontale contre les droits des personnes rĂ©fugiĂ©es et les droits humains Ă  laquelle l’OSAR oppose un NON catĂ©gorique !

L’initiative appelle à limiter à 5000 le nombre de personnes réfugiées se voyant octroyant l’asile et à interdire l’entrée sur le territoire et l’asile à toutes les autres. Cela signifie que des personnes persécutées ne recevraient plus l’asile en Suisse, mais seraient renvoyées dans des pays dans lesquels elles seraient exposées à la torture, aux traitements cruels et inhumains et même à la mort. Une telle approche conduirait inéluctablement la Suisse à soutenir et servir des régimes autocratiques, dictatoriaux et despotiques. Il est par ailleurs peu probable que les pays voisins de la Suisse acceptent sans broncher des contrôles systématiques à la frontière et la fermeture de facto de cette dernière aux personnes réfugiées.

Perfide et irréalisable

Si l’on en croit l’UDC, la Suisse devrait mĂŞme expulser Ă  l’avenir les femmes, les hommes et les enfants qui fuient la guerre et la violence. Ces personnes bĂ©nĂ©ficient actuellement d’une protection en Suisse grâce Ă  l’admission provisoire (statut F) aussi longtemps qu’un retour dans leur pays est impossible. L’initiative entend mettre fin Ă  cette protection et Ă  l’octroi du statut F. On imagine sans difficultĂ© ce qu’il adviendrait alors des personnes concernĂ©es : Ă©tant donnĂ© qu’elles ne pourraient ni rentrer dans leur pays ni ĂŞtre expulsĂ©es, elles seraient poussĂ©es dans l’illĂ©galitĂ© malgrĂ© elles et finiraient dans la prĂ©caritĂ© de l’aide d’urgence en Suisse, sans la moindre perspective.

Les revendications de l’UDC ciblent l’essence même du droit suisse de l’asile et de la protection internationale des personnes réfugiées. L’OSAR rejette donc catégoriquement cette initiative, non seulement inconciliable avec l’État de droit démocratique et la tradition humanitaire de la Suisse, mais aussi totalement irréalisable dans la pratique.

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