Plusieurs recommandations du HCR du lundi 6 novembre concernent les personnes requérantes d’asile présentant des besoins particuliers, à savoir les enfants, les personnes en situation de handicap ou les membres de la communauté LGBTQI+. Selon le HCR, des mécanismes permettant une identification généralisée et systématique de ces personnes doivent être établis en urgence pour que leurs droits soient respectés. Il convient également de sensibiliser ou de former le personnel des centres fédéraux pour requérants d’asile en ce sens.
Protection des femmes et des enfants
Il arrive que des femmes voyageant seules soient hébergées avec des familles ou que plusieurs familles soient hébergées dans le même dortoir. Les filles non accompagnées doivent parfois aussi partager leur dortoir avec des femmes adultes. Des dortoirs, des installations sanitaires et des pièces de séjour séparés et se fermant à clé sont cependant indispensables pour garantir leur sécurité. Cette exigence minimale, ainsi qu’un hébergement et un encadrement des enfants non accompagné-e-s qui soient adaptés à leur âge, doivent être maintenus même lorsque le nombre de demandes d’asile augmente. Le HCR recommande à la Confédération d’élaborer des concepts à cette fin.
Selon le HCR, des mesures s’imposent également dans le domaine de l’éducation. Il appelle notamment à des classes d’accueil externes pour les enfants en âge d’être scolarisé-e-s, tandis que des possibilités de formation doivent être offertes aux personnes mineures plus âgées. Pour ce qui est de la prise en charge médicale, il manque de services à bas seuil pour le soutien psychologique et psychosocial, notamment en matière de prévention de la toxicomanie.
Impliquer les personnes requérantes d’asile et les bénévoles
Les recommandations évoquent également la nécessité de faciliter l’accès des organisations de bénévoles aux CFA. D’après le HCR, cela permettrait d’intégrer la société civile dans la conception de programmes d’occupation, d’activités de loisirs et de cours de langues.
Enfin, le HCR recommande d’impliquer davantage les personnes requérantes d’asile dans les procédés d’hébergement ainsi que dans l’élaboration de concepts, par exemple à travers des sondages, des mécanismes de plainte ou la création de conseils de résident-e-s aptes à servir de plateforme de dialogue où les personnes en quête de protection, le Secrétariat d’État aux migrations (SEM) et le personnel des CFA peuvent échanger des informations.
Aux fins de ce rapport, le HCR a effectué en 2021 et 2022 douze visites dans l’ensemble des centres fédéraux pour requérants d’asile des six régions d’asile instituées en 2019. Il a mené des entretiens avec 269 personnes requérantes d’asile et 2018 membres du personnel des CFA.
Communiqué